Le deuxième pilier correspond à la prévoyance d’entreprise ou professionnelle, mieux connue sous le nom de caisse de pension. La loi sur la prévoyance professionnelle (LPP) et la loi sur l’assurance-accidents (LAA) règlent la prévoyance de l’ensemble des salarié·e·s via leur employeur (caisse de pension) ainsi que les accidents professionnels et non professionnels.
L’ensemble des salarié·e·s touchant un revenu soumis à l’AVS sont obligatoirement assuré·e·s auprès de la caisse de pension de leur employeur.
Une personne est généralement activement assurée, donc soumise à l’obligation de verser des cotisations, jusqu’à l’âge légal de la retraite (à partir de 2024: âge de référence unique de 65 ans pour les hommes et les femmes). Cela vaut tant qu’elle exerce une activité lucrative et perçoit un revenu soumis à l’AVS. Les caisses de pension peuvent prévoir un maintien de l’assurance jusqu’à l’âge de 70 ans à condition que la personne assurée exerce toujours une activité lucrative.
Une personne qui prend sa retraite touche une rente de vieillesse et n’est généralement plus activement assurée. Dans certaines circonstances, un maintien de l’assurance est cependant possible à partir de l’âge de 58 ans en cas de retraite partielle ou de perte d’emploi. Le règlement de la caisse de pension en question est déterminant.
Toute personne qui renonce à exercer une activité lucrative n’est plus assurée auprès de la caisse de pension. Il en va de même si les rapports de travail sont résiliés et si la personne ne peut pas prendre un nouveau poste assorti d’une solution de caisse de pension correspondante dans un délai d’un mois.
La loi sur la prévoyance professionnelle (LPP) fixe les prestations légales minimales des caisses de pension, appelées prestations obligatoires ou régime obligatoire LPP. Sont ainsi définies la rémunération minimale annuelle des avoirs de vieillesse ou les cotisations pour bonifications de vieillesse, en pourcentage du salaire assuré.
De nombreuses caisses de pension proposent des prestations supérieures au minimum légal. Cette part correspond aux prestations dites surobligatoires. Ces prestations peuvent, par exemple, comprendre une rémunération supplémentaire des avoirs de vieillesse ou couvrir l’assurance des parts de salaire dépassant le salaire légal assuré.
La part obligatoire de la prestation de la caisse de pension est donc imposée par la loi. La plupart des caisses de pension proposent cependant des prestations supplémentaires dans le cadre de la part surobligatoire. C’est toujours le règlement de la caisse de pension en question qui est déterminant pour toutes les prestations.
Les bonifications de vieillesse annuelles permettent de constituer le futur avoir de vieillesse. À partir de l’âge de 25 ans, des cotisations sont prélevées sur le salaire. Les cotisations des salarié·e·s sont déduites directement du salaire. La LPP prévoit que l’employeur est tenu de payer au moins le même montant. Il peut toutefois verser des cotisations plus élevées. Souvent, la possibilité d’un rachat volontaire est par ailleurs proposée aux salarié·e·s pour combler les lacunes de prévoyance, améliorer les prestations ou financer une retraite anticipée. Le règlement de la caisse de pension en question détermine toutes les cotisations et prestations.
L’employeur est également tenu d’assurer ses collaborateurs et collaboratrices contre les accidents professionnels. C’est lui qui verse les cotisations correspondantes. Toute personne travaillant plus de huit heures par semaine est en outre assurée à titre obligatoire contre les accidents non professionnels. Les cotisations correspondantes sont déduites directement du salaire de l’employé·e.
La caisse de pension fournit des prestations en cas de vieillesse, de décès et d’invalidité. Elles sont versées sous forme de rentes de vieillesse, d’invalidité ou de survivant et complètent les prestations du premier pilier.
Une rente d’invalidité LPP n’est généralement versée qu’en cas de droit à une rente AI ordinaire du premier pilier. En principe, il en va de même pour les rentes de veuve ou de veuf, qui complètent la prestation correspondante de l’AVS.
Normalement, la caisse de pension verse une rente de vieillesse viagère à partir de la date de la retraite ordinaire. En cas de retraite anticipée, il faut s’accommoder d’une rente moins élevée. Une personne qui continue à exercer une activité lucrative au-delà de l’âge de la retraite touche généralement une rente plus élevée.
Autre solution possible moyennant le respect de certains délais: retirer tout ou partie de son capital vieillesse, sachant toutefois qu’on renonce dans ce cas à une partie ou à la totalité de sa rente de caisse de pension. Qui plus est, le versement du capital donne lieu au prélèvement d’un impôt unique. Il faut par ailleurs savoir que la gestion du capital retiré est alors entre vos mains.
Le règlement de la caisse de pension en question contient toutes les informations et conditions concernant la retraite anticipée ou partielle ainsi que le versement du capital.