Dans le monde du travail, traditionnellement, certaines professions sont encore considérées comme typiquement féminines ou masculines. Le conseil à la clientèle est une activité qui demeure dominée par les hommes. Deux conseillères clientèle d’Helvetia nous en exposent les raisons, ainsi que les opportunités qu’offre ce domaine professionnel.

Tailleur bleu clair, baskets et sourire radieux: Nina se présente à l’interview en portant un grand sac, pour ensuite, comme presque tous les jours, se rendre à son cours de yoga. Elle suit actuellement une formation de professeure de yoga, comme activité accessoire.

Depuis plus d’un an, Nina travaille chez Helvetia comme conseillère clients. Après un apprentissage commercial et un début de carrière chez CFF Cargo et Orion Protection juridique, et plus récemment comme responsable du Centre de sinistres, elle a été attirée vers le conseil à la clientèle sur les recommandations d’amis. C’est surtout l’attrait pour le contact direct avec la clientèle et les nouveaux défis qui ont incité Nina à oser cette réorientation vers un secteur dominé par les hommes. Elle s’est dit: «C’est maintenant ou jamais.» «Je savais qu’il y avait beaucoup plus d’hommes que de femmes dans ce métier. Mais pourquoi une femme ne maîtriserait-elle pas aussi bien cette activité? Comme je m’entends aussi bien avec les hommes qu’avec les femmes, ce n’était pas un problème pour moi d’évoluer dans ce milieu. Je l’ai vu comme une opportunité.» D’après Nina, c’est parce que les femmes sont souvent plus réservées qu’elles hésitent à se risquer dans l’activité de conseillère. Les hommes sont naturellement plus orientés sur la performance et la compétition, tandis que les femmes ont pour elles intuition et bon sens. Pourtant, Nina est sûre que les qualités pour réussir dans le conseil clientèle n’ont rien à voir avec le genre. Le plus important est le goût du contact humain. Il faut un peu de patience et de détermination au début, car le premier succès n’arrive pas toujours tout de suite. Par ailleurs, une attitude globalement positive, empreinte de persévérance et d’assiduité, est essentielle pour faire face à la pression des chiffres et à d’éventuels échecs. «Même si j’ai une bonne confiance en moi, j’ai traversé une petite phase d’adaptation. La pression des chiffres est présente, mais j’essaie d’en faire abstraction et de simplement bien faire mon travail», explique Nina.

Selon Nina, cette reconversion dans le secteur est parfaitement réalisable. «J’ai de nouveaux collègues formidables chez Helvetia, qui sont prêts à m’aider et me motivent beaucoup. J’ai aussi suivi une formation de base intensive, avec des blocs de formation et d’entraînement pratique sur toute la semaine, qui m’a énormément aidée. Et une fois qu’on a pris ses marques, on parvient sans problème à organiser son planning.» Planning qui inclut les entretiens clientèle et les tâches administratives, mais aussi les réunions d’équipe, les conférences et les événements de réseautage. En riant, Nina ajoute: «On n’arrête pour ainsi dire jamais de travailler, car on peut rencontrer des clientes et des clients partout.» Elle relativise cependant: «Au début, je pensais que je ramènerais souvent du travail le soir à la maison, mais j’ai réalisé que le télétravail offrait une grande flexibilité dans l’organisation travail/vie privée. Cette profession est donc envisageable même pour des parents de jeunes enfants. Tout réside dans une solide organisation.»

Dans son nouvel univers professionnel, Nina apprécie particulièrement la qualité des rencontres avec des gens de tous âges, professions et origines. «C’est ce qui me procure le plus de plaisir, j’apprécie énormément la grande diversité qu’offre mon travail. Personnellement, je trouve cela très formateur.» Nina en appelle donc à toutes les femmes: «Osez franchir le pas et croyez en vous!»

Quand Heidi évoque ses treize ans de carrière dans le conseil à la clientèle chez Helvetia, son visage s’anime et son regard brille. Son enthousiasme pour son métier est contagieux, et on perçoit tout de suite son dynamisme dans l’engagement envers ses clientes et clients. Un dynamisme qui caractérise Heidi également dans la sphère privée: trois fois par semaine, elle s’entraîne deux heures à la salle de sport avant d’aller travailler.

En tant qu’employée de commerce qualifiée, Heidi a travaillé dans divers secteurs. De la construction à l’informatique, en passant par une entreprise hi-fi où elle a géré l’accueil de la clientèle internationale. Après la naissance de son premier enfant, elle s’est mise à son compte. Mais après une dizaine d’années, elle a repris un emploi salarié, comme directrice du rayon parfumerie de l’un des plus grands magasins de Suisse. «C’est là que j’ai réalisé que je n’étais pas une vendeuse. Ce que j’aimais, c’était conseiller les clientes et les clients.» Un collègue, lui-même conseiller clients dans le secteur de l’assurance, l’a encouragée à se lancer au service externe. Il y a 21 ans, une offre d’emploi de Nationale Suisse Assurance a décidé Heidi à franchir le pas. Plus tard, après un court passage à la direction d’une entreprise de logistique, Heidi a réalisé que le secteur de l’assurance lui manquait et a ainsi trouvé son chemin vers Helvetia.

«Je n’ai jamais prêté attention à la forte proportion d’hommes, car j’ai toujours été soutenue et encouragée par mes supérieurs et ce collègue qui m’a fait découvrir la profession.» Néanmoins, en tant que femme parmi tous ces hommes, il est important de rester authentique. En effet, une femme qui réussit est particulièrement observée. Un homme qui réussit peut passer inaperçu, tandis que le simple fait d’être une femme dans ce métier attire l’attention. «J’ai et j’ai toujours eu une grande confiance en moi, c’est pourquoi ce n’est pas trop un problème pour moi.» En plus de la confiance en soi et de la vivacité d’esprit, il faut avant tout de la persévérance, une attitude positive et beaucoup de motivation personnelle. «Dans cette profession, il faut être ouvert au changement. Lancements de produits, adaptation des systèmes, nouvelles formations: tout change tout le temps. Même si je n’ai plus vingt ans, je n’éprouve pas de problème pour m’adapter», explique Heidi.

Souvent, la crainte de la pression au travail fait hésiter certain·e·s à se lancer dans le conseil à la clientèle. C’est ce qu’avance la fille d’Heidi, qui travaille également dans le secteur de l’assurance. «Je ne ressens aucune pression. Ce qui importe, c’est d’aimer l’interaction avec les gens et d’être assidue. Ensuite, le succès vient de lui-même», déclare Heidi. Et elle souligne encore une fois: «Je me vois comme une conseillère et non comme une vendeuse.» Pour Heidi, le principal avantage offert par cette activité est la flexibilité. «Je tiens à ma liberté, et une journée de travail flexible est la chose la plus importante pour moi.» Elle souligne également qu’il est tout à fait possible de concilier travail et vie de famille. Quand elle a débuté, Heidi était mère célibataire avec deux enfants. Elle a toutefois bénéficié de l’aide de sa mère et ajoute: «Quand les enfants sont très jeunes, ce n’est pas toujours possible, mais dès qu’ils sont scolarisés, ça fonctionne très bien.» La profession de conseillère clients est une mission formidable, mais il faut trouver le bon équilibre. Heidi le trouve dans le sport, auprès de ses amis et, surtout, de sa famille.